Sony, les rootkits et les usages

?a n’a pas traîné. Depuis l’affaire rootkit installé par des CD audios de chez Sony-BMG (voir l’article) découverte par Mark Russinovich, Sony a publié un patch permettant de désinstaller le rootkit. Tout en annonçant que ce « composant » ne remet pas en question la sécurité du système… Est-ce bien sûr ? J’évoquais déjà la possibilité à des pirates d’utiliser la présence du rootkit pour masquer leurs activités. C’est presque ce qui a été découvert. Des tricheurs du jeu Worl Of Warcraft se sont vite rendus compte qu’ils pouvaient contourner les outils anti-triche de l’éditeur (Blizzard) en utilisant justement le rootkit fourni par SonyBMG…

Annoncer que le procédé est absolument sans danger, comme le laisse supposer l’annonce de Sony n’est pas très sérieuse. La présence même d’un rootkit compromet l’utilisation normale de la machine. En effet, les mécanismes de sécurités standards du système reposent sur l’idée qu’ils peuvent voir ce qui se passe sur la machine. Or, dans le cas d’un tel rootkit, ils ne peuvent se rendre compte de l’exécution des programmes situés dans un dossier dont le nom commence par $sys$, ou d’un exécutable ayant le même préfixe. Ce qui peut facilement permettre l’installation d’un virus sur la machine, à l’insu des anti-virus installés par exemple. L’affaire est donc à prendre très au sérieux. Et les gens ayant été « contaminés » par ce rootkit sans le savoir risquent bien de voir rapidement la sécurité de leur machine fortement affaiblie.

En tous cas, l’affaire n’est pas passée inaperçue. En plus des liens ci dessus, ça en parle sur Freedom To Tinker, sur The Register, ou en français sur le blog de Frederic Bezies, ou sur IlloGeek entres autres…

Quand la protection anti-copie va trop loin

Afin de protéger leurs CD contre la copie pirate, les éditeurs de musique utilisent diverses méthodes. Une des méthodes classiques consiste à mettre en place des systèmes anti-copie directement sur leurs CD. ?a engendre un certain nombre de problèmes (non lecture dans certains auto-radios ou sur certaines platines CD/DVD par exemple), mais le soucis rencontré ici est nettement plus grave à mon avis. En effet, un ingénieur, Mark Russinovich, a eu une très désagréable surprise sur son ordinateur. Il est l’auteur d’un ensemble d’utilitaires permettant d’effectuer diverses tâches d’observation, et de modification de Windows. En essayant un logiciel capable de détecter ce que l’on appelle un rootkit, il s’est rendu compte qu’une de ses machines était infectée. Un rootkit est un programme ayant pour but de masquer sa propre activité, ainsi que l’activité d’autres programmes, à l’ensemble du système. Ainsi, quand un rootkit est installé, on ne sait pas si d’autres programmes fontionnent, hors de ceux qui sont visibles sur la machine. C’est en général utilisé par des pirates pour prendre contrôle de la machine, et pouvoir l’utiliser complètement sans que l’utilisateur légitime s’en rende compte.
Mark Russinovich détaille sur son Blog, son expérience. Une fois qu’il s’est rendu compte qu’un rootkit masquait toutes les activités des programmes présents dans un répertoire commençant pas $sys$, il a commencé à rechercher d’où pouvait bien venir ce rootkit. Après investigation, il s’est rendu compte que la lecture sur son ordinateur du CD Get Right with the Man du groupe Van Zant brothers, installait le rootkit à son insu. Plus fort encore, il n’est pas possible de désinstaller facilement ce rootkit. L’effacement pur est simple du répertoire contenant les éléments du root kit (donc le répertoire commençant par $sys$) enlevant bien une partie du programme, mais rend le lecteur CD inutilisable.
Pour comprendre comment celà s’est passé, il fuat savoir que ce genre de CD protégé n’est pas directement lisible par Windows. Au contraire, dès que l’on cherche à le lire, un lecteur multimédia spécifique est alors lancé pour permettre la lecture protégée de l’album. De même, grâce à cette technique, il est possible de copier le CD uniquement le nombre de fois prévue par la maison de disque. Au moins, cette protection a l’avantage de permettre la réalisation de la copie privée. Et c’est lors de l’exécution de ce lecteur multimédia que le rootkit est installé. Et le lecteur fonctionne conjointement avec le rootkit pour protéger le contenu de l’oeuvre sur le CD.
De plus, le rootkit a une activité non négligeable sur les performances de la machine, puisqu’il va scanner les fichiers exécutables correspondants aux programmes en cours de fonctionnement sur la machine. Il le fait toutes les deux secondes, et surtout, il les scanne 8 fois à chaque passage ! Bref, de quoi rapidement faire chuter la performance d’une machine. Apparemment, rien n’indique que ces informations soient stockées et réutilisées, on peut vraiment se demander si la protection d’une oeuvre justifie un tel comportement.

En effet, l’utilisation du CD sur la machine va installer le fameux rootkit, sans en avertir l’utilisateur, sans possibilité de le désinstaller. Ce rootkit est une intrusion flagrande dans la sécurité de la machine. Car si notre homme a découvert le rootkit, il est presque certain que des pirates l’ont aussi découvert. Et peuvent facilement l’utiliser pour corrompre la machine, et l’utiliser à des fins illicites sans que l’utilisateur légitime ne puisse le remarquer directement.

Cette nouvelle a été lue sur Slashdot, sur le blog de Mark Russinovich, et également sur le blog sécurité de B. schneier.

Quand le guide galactique se réalise…

Dans la farce radiophonique de Douglas Adams, les héros utilisent un petit poisson, le poisson de Babel pour pouvoir décortiquer ce que disent d’autres personnages sans avoir à apprendre leur langue. Dans le Guide Galactique, le poisson se nourrit des ondes cérébrales, et les idées sont alors directement transmisent au cerveau, donc sans l’obstacle linguistique. Seulement voilà, tout celà n’est que de la science fiction.
Et la science fiction a longtemps inspiré les chercheurs. La semaine dernière, la traduction simultanée automatique a vu le jour. En effet, une équipe de l’université de Carnegie Melon University (CMU) ont pu faire une démonstration d’un appareillage permettant d’effectuer cette tâche complexe. En fait, l’orateur installe un certain nombre de capteurs sur son visage, sa gorge et son menton. Lorsqu’il parle, un ordinateur analyse les mouvements musculaires de son visage. ? partir de là, il va reconnaître les mots, et en proposer une traduction lue par une synthèse vocale. Et donc, dans une autre langue.
?videmment, il s’agit là d’une technologie hautement expérimentale, qui est encore très perturbée par les tics de langage, comme les heu, ha ou autres. Et la traduction automatique, même si elle fait d’énormes progrès, n’est pas encore aussi performante qu’un traducteur humain. Mais ce genre de recherche montre bien ce que l’on pourrait rencontrer d’ici quelques années (dizaines d’années ?).

Un "roman dessin"

Cette fois, ça n’a rien à voir avec le genre de news que je poste d’habitude, mais là, mon pote Gérome m’a envoyé un lien vers cette histoire, et vraiment, je trouve qu’il n’y a rien à redire. C’est pas compliqué, quand on tient une petite histoire, et qu’on sait bien la mettre en valeur, ça peut donner Virginie, une histoire qui sent bon la colle Cléopatre. C’est simple, efficace, drôle, et maintenant la fin de l’histoire y est présente. Le suspense a pourtant été digne d’un cliff hanger 😉

16000 pieds altitude de croisière en…train !

En fait, on pourrait croire qu’à 16000 pieds d’altitude, on est forcément en ascension vers l’altitude de croisière, confortablement installé dans un Airbus ou un Boeing d’une compagnie aérienne. Oui, mais là, ce sont les chinois qui s’attaquent au franchissement de l’Himalaya par ligne ferroviaire… (un peu comme si on faisait une ligne de train qui passe au dessus du Mont Blanc !) Forcément, à une altitude pareille, les cabines, pardon, les voitures sont pressurisées, pour garder le confort des passagers. Les conditions de travail furent difficiles également, car pour faire les plus de 1000 km de voie, les ouvriers devaient travailler avec masques à oxygène pour les parties les plus en altitude…. Bref, pour ceux qui ont peur de l’avion, mais qui veulent garder quand même quelques pieds sur le plancher des vaches…

La ligne relie Lhasa au Tibet à Golmud en Chine. J’ai trouvé cette info marrante sur le site de la BBC