Je ne résiste pas à vous citer un arrêt rendu en 1995 par la première chambre civile de la cour d’appel de Riom (le 7/9) qui déboutait les auteurs d’une plainte pour « troubles anormaux du voisinage » contre les propriétaires d’un poulailler…
» Attendu que la poule est un animal anodin et stupide, au point que nul n’est encore parvenu à le dresser, pas même un cirque chinois; que son voisinage comporte beaucoup de silence, quelques tendres gloussements et des caquètements qui vont du joyeux (ponte d’un oeuf) au serein (dégustation d’un ver de terre) en passant par l’affolé(vue d’un renard); que ce paisible voisinage n’a jamais incommodé que ceux qui, pour d’autres motifs, nourrissent du courroux à l’égard des propriétaires de ces gallinacés; la cour ne jugera pas que le bateau importune le marin, la farine le boulanger, le violon le chef d »orchestre et la poule un habitant d’un lieu-dit »
Il est bien dommage que que la poësie venant des cours d’appel ne soit pas plus connue.
Trouvé sur Le Monde, sur un article intitulé « Les cloches des vaches, mélodie des montagnes ou nuisance sonore » d’un sujet assez comparable.