Dans la farce radiophonique de Douglas Adams, les héros utilisent un petit poisson, le poisson de Babel pour pouvoir décortiquer ce que disent d’autres personnages sans avoir à apprendre leur langue. Dans le Guide Galactique, le poisson se nourrit des ondes cérébrales, et les idées sont alors directement transmisent au cerveau, donc sans l’obstacle linguistique. Seulement voilà, tout celà n’est que de la science fiction.
Et la science fiction a longtemps inspiré les chercheurs. La semaine dernière, la traduction simultanée automatique a vu le jour. En effet, une équipe de l’université de Carnegie Melon University (CMU) ont pu faire une démonstration d’un appareillage permettant d’effectuer cette tâche complexe. En fait, l’orateur installe un certain nombre de capteurs sur son visage, sa gorge et son menton. Lorsqu’il parle, un ordinateur analyse les mouvements musculaires de son visage. ? partir de là, il va reconnaître les mots, et en proposer une traduction lue par une synthèse vocale. Et donc, dans une autre langue.
?videmment, il s’agit là d’une technologie hautement expérimentale, qui est encore très perturbée par les tics de langage, comme les heu, ha ou autres. Et la traduction automatique, même si elle fait d’énormes progrès, n’est pas encore aussi performante qu’un traducteur humain. Mais ce genre de recherche montre bien ce que l’on pourrait rencontrer d’ici quelques années (dizaines d’années ?).