De la stupidité des brevets logiciels

Aux ?tats-Unis, l’éditeur de solutions antivirus Trend Micro vient de gagner un procès contre un autre éditeur, Fortinet. De quoi Fortinet est-il coupable ? De violation de brevet. Et quel brevet ! Trend Micro a breveté le fait que l’on scanne un document, fichier ou autre, sur un serveur avant de le passer au destinataire. Bref, ça couvre ce que fait aujourd’hui n’importe quel administrateur un tant soit peu consciencieux. On peut vraiment s’interroger sur la pertinence d’un tel brevet. Déjà, celà ne correspond à rien de particulièrement nouveau, même à l’époque de validation du brevet (1997), mais plutôt à une utilisation logique, inspirée de la vie réelle, des problèmes de contamination. Peut-on aujourd’hui breveter la possibiliter de faire un sas pour protéger une salle blanche ? Imaginez qu’une entreprise possède un tel brevet. Elle pourrait interdire à quiconque de mettre en place un sas, et plus encore, demander de payer des royalties à tous les utilisateurs de sas… Fort heureusement les brevets logiciels ne sont pas autorisés en Europe, mais on a encore un exemple démontrant que la brevetabilité n’apporte qu’une seule chose, l’élimination des concurrents pour s’accaparer un marché…